Janine Modlinger ne cesse de vivre ce que Philippe Jaccottet a appelé des « rencontres illuminantes ». Elles ont lieu pour elle à tout instant, car tout instant rayonne d'un feu mystérieusement partagé, à la fois singulier et universel. La présence qui, dit-elle, demeure « au-delà de la beauté » peut se révéler aussi bien dans l'ivresse tremblante des feuillages où joue le soleil que dans la vue d'un être connu depuis longtemps, qui « apparaît au jour dans sa lumière propre ». C'est alors que la simple vue devient vision et que « chaque petit détail que notre regard a salué » donne le sentiment de la merveille.
Janine Modlinger a longtemps enseigné à Paris. Des extraits de ses Carnets ont paru dans la revue Arpa.