Quel visage d'Edith Stein faut-il privilégier? Celui de l'assistante de Husserl ? De la convertie suivie par Erich Przywara ? De la religieuse carmélite, fille de Thérèse d'Avila ? Depuis sa disparition à Auschwitz le 9 août 1942, les portraits d'Edith Stein se succèdent et esquissent les différents traits d'un visage dont l'unité réside dans le secret d'une vie cachée avec le Christ en Dieu. Le portrait que propose Philibert Secretan s'organise autour de trois données de fait : « La conversion du judaïsme au christianisme; le passage de la phénoménologie à la sagesse philosophique ; l'entrée au Carmel. Autant de faits qu'il s'agit de traiter non plus de manière diachronique, comme autant d'étapes d'une existence étalée dans le temps, mais en synchronie, comme autant de strates d'une personnalité dans laquelle continuent à résonner des échos de ces moments constitutifs de son être singulier. »