Devenir poète après une carrière d'enseignement dans l'économie surprendra ceux qui pensent que la poésie est affaire de rêve et d'irréel. Bien au contraire : elle est plutôt attente des éveils et lecture du monde environnant, à chaque redonné comme une promesse de l'ailleurs. Ainsi parle Marie-Hélène Soulier dans un recueil longuement travaillé, arpenté comme les terres de Corrèze où elle réside. Et ainsi, se transforment en échos familiers les grondements des eaux du ciel :
En exutoire à l'impatience des orages
Ecouter dans l'instant
Unique et consolant murmure
Le souffle étale
Du chat qui dort
Professeur d'économie, Marie-Hélène Soulier a découvert l'écriture poétique à travers ses rencontres et la lecture des grands écrivains. Jean Maison évoque avec brio sa raison d'être dans la postface qui accompagne le recueil :
« Ils ressemblent à des arbres et ils marchent. Voici nommé le mouvement de l'âme entrevu dans le halo d'une mince bougie de cire, plantée dans le sable de l'autel. La prière ardente engage le verbe établi. »