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L'historicisme, à force de nous égarer dans des horizons sans fin, nous interdit de retrouver le chemin de chez nous. C'est ce que montre, avec une audace toute philosophique, Josef Pieper, en présentant son interprétation de la " divine folie ", theia mania, du Phèdre. Le propos est aussi modeste que la taille du livre, l'auteur ne nous offrant que ses " réflexions sur le Phèdre de Platon "; pourtant, il s'agit là d'une attaque en règle contre une autre manie, celle des érudits de notre époque, qui consiste à ne trouver dans les textes du passé que ce qui ne nous parle plus puisque notre perspective sur le monde a changé. On ne s'intéresse plus au sens de l'oeuvre, un sens qui ne peut être que présent dés lors qu'il révèle un sens éternel à un homme éternel. Que pourrions-nous sentir en effet d'un parfum évanoui dont il ne reste que l'alcool ? Toute la grandeur du platonisme, et au-delà de lui, de la philosophie, est là. Dévoiler une présence au coeur de cette absence creusée par le temps, par la grâce de l'anamnèse de ce qui dépasse en nous l'humain et que les Grecs qualifiaient justement de " divin ". Jean-François Mattéi






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